… parce que l’EHPAD est un domicile, un « chez soi ».
Le « chez soi » est cet espace à travers lequel, et plus que nulle part ailleurs, on peut devenir soi, à partir duquel on peut « revenir à soi ».
Maria Villela-Petit, dans son livre « Le chez-soi : espace et identité »
Le domicile possède une signification sociale. Le dernier domicile condense tous les lieus passés dans lesquels la personne a vécu et il incarne une valeur narcissique spécifique : avec le grand âge et la dépendance, les murs et les objets du domicile s’assimilent de plus en plus aux enveloppes et aux contenus du corps propre.
P. Charazac, dans son livre « L’aide-mémoire de psychogériatrie »
Cocteau parlait des murs du « chez-soi », ornés comme par des tatouages ! Les agencements et décorations n’ont rien de frivole ; décorer son intérieur n’est pas une simple distraction ou alors c’est une distraction au sens existentiel. Aménager le « chez soi », c’est s’augmenter corporellement d’une enveloppe spacieuse.
Bernard Klasen, dans son livre « Habiter, une philosophie de l’habitat »
… parce que l’aménagement intérieur est bénéfique pour tous
Des études et expériences ont montré que l’aménagement intérieur d’un établissement de santé a des impacts sur le comportement et le sentiment de bien-être :
- les patients sont plus contenus, ils déambulent beaucoup moins, entrainant un rapport soignant-patient moins coercitif ;
- l’atmosphère sereine facilite la concentration lors d’un soin ou d’un examen et améliore la qualité des bilans menés ; le nombre de patients pris en charge pendant une journée est augmenté ;
- les configurations des espaces encouragent l’échange entre les patients et réduisent le sentiment d’ennui et les mouvements.
2015 : expérience menée par les Hopitaux de Strasbourg et de la Robertsau